ANTICIPER LE RISQUE SISMIQUE EN SALLE INFORMATIQUE : PLANCHER TECHNIQUE ET BAIES
Dans les zones à risque sismique, les nouvelles constructions établies sur le territoire national, et dans une moindre mesure les travaux portant sur les bâtiments existants, doivent depuis mai 2011 se conformer aux spécifications de la réglementation parasismique en vigueur. Si la France métropolitaine ne présente pas de zone à risque sismique supérieur au niveau 4 (moyen), ce n’est pas le cas de certains départements et régions d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique) pour lesquels ce risque est fort. En addition du danger que représentent les tremblements de terre pour les personnes et des dégâts potentiellement occasionnés sur les structures architecturales, les conséquences d’un séisme sur les infrastructures et équipements d’une salle informatique ou technique peuvent s’avérer désastreuses et occasionner une forte dégradation de l’activité.
Parmi les mesures préventives visant à modérer le potentiel destructif d’un séisme, une conception spécifiquement adaptée des planchers techniques et des baies (racks) apporte des éléments de réponse en matière de réduction de l’impact et de la gravité d’un tel événement. Les planchers techniques traditionnels – convenant aux niveaux de risque 1 à 2 – ont peu de chance de résister à une secousse tellurique. En zone à risque sismique de niveau 3 à 5, les vérins doivent bénéficier d’une fixation mécanique à la dalle béton du plancher de référence, et non d’un simple collage, tandis que des contreventements additionnels assurés par des jambes de force permettent d’éviter les ruptures de vérins.
Les baies éligibles à la mise en œuvre au sein de salles techniques à risque sismique sont celles dont la construction souscrit aux spécifications des normes d’essai Telcordia (ex-Bellcore) GR-63-CORE pour la zone 4. La conception de ces baies incorpore les éléments de calcul scientifique (FEM) simulant les contraintes mécaniques appliquées par les séismes, à l’instar d’autres secteurs industriels concernés (génie civil, industrie du transport…). Afin de conserver intactes les propriétés antisismiques de telles baies, il importe de respecter les limites ce charge indiquées par le constructeur (généralement 450 kg par baie).
Pour se former :
