LOCALISATION DES CENTRES DE DONNÉES ET ÉVITEMENT DES MENACES
Catégoriser les risques environnementaux
Aussi, plutôt que de procéder ici à une fastidieuse énumération des risques exogènes dont la concrétisation peut perturber le fonctionnement de l’IT, essayons de synthétiser quelques typologies, telles que la distinction entre les risques à impact direct et indirect. Dans le premier cas, le fonctionnement du Centre de Données est directement altéré, qu’il soit endommagé (ex : incendie régional) ou privé de fonctions essentielles (ex : rupture de l’interconnexion à certains réseaux télécom causée par la dégradation d’infrastructures urbaines). Dans le second cas, le Datacentre subit l’effet collatéral d’une situation transitoire à laquelle il doit immédiatement s’adapter (ex : conflits sociaux, inscription du site dans un dispositif ORSEC…).
D’autre part, il est pratique de répartir les menaces par catégorie de nature. Nombre d’entre elles tiennent par exemple dans la nature du tissu urbain environnant. Ainsi, plus courte est la distance entre le Datacentre et l’aéroport le plus proche, plus élevée s’avère la probabilité de subir les impacts d’une catastrophe aérienne. Par analogie, la même prudence s’impose en évitant la proximité de dépôts d’hydrocarbures, de sites d’industrie chimique ou d’une centrale nucléaire. Les menaces d’origine naturelle (séismes, volcanisme, inondation…), les activités polluantes qui dégradent la qualité de l’air injecté en salle (autoroutes, agriculture intensive…), les paramètres géopolitiques (conflits armés, attentats) ou encore les perturbations électromagnétiques (stations radar, antenne de téléphonie mobile…) présentent autant de risques qu’il convient d’appréhender lors du choix de la localisation du DataCenter.