OPTIMISER LE TCO DE LA FILTRATION PARTICULAIRE

Le pouvoir filtrant d’un filtre particulaire de salle informatique augmente avec sa durée d’utilisation. Son rôle consistant précisément à s’encrasser en lieu et place des équipements qu’il protège, l’accumulation de particules sur le filtre contribue à renforcer sa capacité d’obstruction vis-à-vis des futures particules indésirables présentes dans le flux d’air entrant. S’il convient de remplacer régulièrement les filtres particulaires d’un centre de données, ce n’est pas donc à cause d’une diminution de leur pouvoir filtrant, mais plutôt parce-que, mal évaluée et mal gérée, l’altération de leur efficacité énergétique constitue le principal centre de surcoût du poste filtration particulaire.


En effet, un filtre particulaire, même neuf, correctement positionné sur le chemin d’air entrant, oppose une résistance mécanique au passage de l’air. Lorsque le filtre particulaire s’encrasse, cette résistance augmente, et avec elle la puissance de soufflage nécessaire à l’injection d’air neuf en salle informatique. Les ventilateurs des centrales de traitement de l’air consomment donc de plus en plus d’énergie pour acheminer une même quantité d’air, jusqu’au remplacement du filtre.

Faut-il dès lors procéder au remplacement des filtres le plus souvent possible, surtout lorsque l’on sait que le surcoût énergétique occasionné par cette perte de charge représente en moyenne 70 % du TCO d’un filtre un air ? Nullement, car il faut tenir compte d’un autre paramètre essentiel à la décision : à classe d’efficacité égale en matière de filtration, les filtres particulaires, selon la qualité de leur conception, présentent une grande variabilité de performance énergétique.

Le programme de certification européen EUROVENT propose à ce titre une répartition de cette performance en 6 classes énergétiques (A+ à E). Non seulement les filtres à air les plus performants présentent une moindre résistance initiale au passage de l’air et donc un moindre impact énergétique dès les premières heures d’utilisation, mais l’augmentation de la perte de charge provoquée par leur encrassement progressif s’effectue si lentement que plusieurs trimestres d’exploitation doivent d’écouler avant que leur performance énergétique devienne comparable à celle d’un filtre low-cost neuf, pour une fréquence de remplacement trois fois moindre. A l’échelle d’un centre de données, le retour sur investissement résultant du gain énergétique apporté par l’emploi de filtres de classe EUROVENT A+ et par la diminution de la fréquence de remplacement de ces filtres devrait donc être systématiquement pris en compte et modélisé dans l’établissement de la stratégie financière d’exploitation.

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